GTO, un Great Teacher comme on en rêve
Tout à l'heure, j'ai regardé un épisode de GTO. J'ai déjà vu plusieurs fois tous les épisodes (il n'y en a que 43) de cet animé mythique et plein d'optimisme mais c'est toujours avec le même plaisir que je les revois.
Est-ce que mes élèves connaissent GTO ? C'est la génération Bob l'éponge, ils ne doivent pas connaître. Quand ils voient les dessins animés qui ont marqué mon enfance, genre Saint Seiya ou City Hunter, ça doit leur faire à peu près comme quand je regardais Le Manège Enchanté ou Bonne Nuit les Petits quand j'étais tout gosse : un truc de vieux devant lequel on s'incline respectueusement, mais qui appartient à un passé révolu. Un jour, je leur demanderai quand même s'ils connaissent GTO...
Moi, GTO, j'ai découvert pour la première fois durant ma première année comme professeur stagiaire, il y a 5 ans. J'étais au collège Amiral Lejeune, à Amiens, un beau petit collège de centre-ville, pas un collège difficile, mais je débutais et je ne savais absolument pas comment m'y prendre. En cours, c'était un bordel indescriptible. Il n'y a qu'avec mes élèves du club-journal et les élèves de la 2nde SMS que j'avais en stage de pratique accompagnée que ça passait bien.
A l'IUFM, chaque mercredi et jeudi, je retrouvais mes collègues professeurs stagiaires et les formateurs et je me sentais nul de chez nul. Les collègues vivaient bien leur année de stage, ils étaient bien dans leurs baskets et moi, c'était la catastrophe.
Pour rentrer du collège, je prenais le bus, mais bien souvent, je m'offrais une petite balade dans le centre-ville d'Amiens qui m'amenait systématiquement au Bazar du Bizarre, un magasin de mangas et de figurines qui était devenu mon refuge, c'est bien simple, j'y allais presque tous les jours.
Et donc, un jour, je suis rentré chez moi à l'heure du goûter avec dans mon sac les deux premiers tomes de GTO. J'ai été immédiatement conquis, j'ai dévoré les livres et je retournais pratiquement tous les jours au Bazar du Bizarre pour m'acheter la suite.
A mon retour à Hénin, pendant les vacances, j'ai téléchargé l'animé et j'ai regardé tous les épisodes en quelques jours.
GTO, c'est l'histoire d'un professeur un peu particulier. Eikichi Onizuka, l'ancien rider, la terreur de son lycée, qui devient professeur, déjà, ça surprend, mais Eikichi a quelque chose en plus, un optimisme à toute épreuve, un humour parfois limite, une vraie spontanéité.
Inébranlable, Onizuka se retrouve confronté à une classe d'élèves plus tarés les uns que les autres, avec des collégiennes manipulatrices qui tentent régulièrement de le faire passer pour un pervers pédophile et de le faire virer. Trucage de photos érotiques, subtilisation de l'argent du voyage de classe... tout est bon pour mettre Onizuka en difficulté, mais le Great Teacher Onizuka réussit à se tirer de toutes les embûches avec son assurance légendaire. Mieux, il vient en aide à chacun de ses élèves, même les pires pestes imaginables et met dans sa classe une bonne humeur contagieuse. Grâce à lui, Yoshikawa, Tomoko, Kanzaki et tous les autres élèves de la 3ème 4 vont trouver leur voie et reprendre confiance dans le système scolaire.
Evidemment, GTO nous parle de la société japonaise, mais c'est aussi l'histoire d'un jeune professeur qui parvient à se faire accepter de ses élèves et qui change leur vie. A chaque fois que je vois un épisode de GTO, je fonds, j'adore, je suis toujours aussi fan.
Il y a deux ou trois ans, je m'étais fait un CD avec les musiques du dessin animé et je l'écoutais dans ma voiture sur la route en allant au collège. Je me disais que j'aurais un peu l'esprit du grand Onizuka avec moi...
Allez, séquence nostalgie, voilà le premier opening et le premier ending de l'animé.