1984 ou un monde sans liberté
L'année dernière, mon cours d'éducation civique sur la liberté et les droits en 4ème m'avait laissé un goût d'inachevé. J'avais parlé des libertés individuelles et collectives, de la liberté d'expression, de la loi, des droits de l'homme, mais c'était trop théorique, trop magistral, je n'avais pas réussi à le faire passer. En bref, les élèves s'étaient visiblement ennuyés et j'étais frustré.
Cette année, j'ai tout remis à plat. J'ai commencé la séance par un travail sur 1984, de George Orwell.
J'ai fait ça ce matin, avec les 4ème A et les 4ème B. 1984 est un roman magnifique et j'ai essayé de le présenter aux élèves avec passion et émotion.
J'avais sélectionné deux extraits du roman, tirés du premier chapitre, un extrait dans lequel Winston commence à écrire son journal et un autre dans lequel il parle des slogans de l'angsoc : "La guerre, c'est la paix", "La liberté, c'est l'esclavage" et "L'ignorance, c'est la force".
Ce cours a nettement mieux marché que celui de l'année dernière. Les élèves étaient attentifs. Je les sentais captivés et un peu effrayés par le monde cauchemardesque d'Orwell.
Il faut dire que le monde de 1984 est si effrayant qu'il est difficile de rester insensible. Même l'amour est interdit ! Certains élèves ont dû s'imaginer en train d'écrire leur journal, caché au fond d'une alcôve, pour ne pas être surpris par un télécran...
Avec 1984, j'ai pu aborder la liberté de pensée et d'opinion, la liberté d'expression et j'ai parlé de dictature, de propagande et de totalitarisme, une notion qu'ils reverront en classe de 3ème. Voilà une séance qui a bien marché et dont je suis assez content...