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Présentation

Professeur d'histoire-géographie depuis la rentrée 2004, j'enseigne depuis 2008 dans un collège du Pas-de-Calais, je suis chargé d'enseignement en histoire contemporaine à l'université de Lille et membre affilié de l'IRHiS.

Docteur en histoire contemporaine de l'Université de Bourgogne, je suis membre du bureau de la régionale Nord-Pas-de-Calais de l'Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie et membre du Conseil d'administration d'Historiennes et historiens du contemporain (H2C). Je suis également membre de la Société française d'histoire politique.

Je suis aussi membre de la Commission exécutive de la CGT Educ'action du Pas-de-Calais, du Secrétariat de rédaction de la revue La Pensée ainsi que du comité de rédaction du Patriote Résistant.

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Publié par David NOËL

Couverture-Sylla.jpgAprès avoir fini le Tacite de Pierre Grimal, j'ai entamé la lecture d'une autre biographie Fayard d'un grand personnage de l'Antiquité. En effet, j'ai commandé il y a quelques jours le Sylla de François Hinard, le César de Robert Etienne, le Cicéron de Pierre Grimal et le Hannibal de Serge Lancel. De belles lectures en perspective pour ce mois d'août.

Le premier que j'ai entamé a été le Sylla de François Hinard, un classique de la biographie historique paru en 1985. Etudiant en hypokhâgne, mon professeur de l'époque qui nous avait fait cours sur les crises de la République romaine le citait.

Les quelques images que j'ai gardées sur le personnage de Sylla datent de là, celles d'un imperator romain, le vainqueur de Mithridate et le chef de file du parti des optimates lors des guerres civiles des années - 80. Je savais évidemment que les populares étaient loin d'être des démocrates, mais j'avais conservé une plus grade sympathie pour  Marius et les siens que pour Sylla et les optimates.

A la lecture du Sylla de François Hinard, mon regard a changé. D'abord, l'auteur revient sur la jeunesse de Sylla, sa grande culture grecque et sa piété, toutes choses dont je ne me souvenais plus. Ensuite, Sylla apparaît comme un chef de guerre qui ne manque pas de courage physique, que ce soit dans la guerre de Jugurtha où il est le jeune lieutenant de Marius, dans les guerres sociales ou surtout la guerre mithridatique. Tout un chapitre du livre est d'ailleurs consacré à la guerre mithridatique et la figure de Sylla domine les autres chefs de guerre pontiques comme Archélaos ou romains comme Fimbria.

Sylla apparaît comme quelqu'un de plutôt moins brutal que ses adversaires populares comme Cinna ou Gnaeus Papirius Carbo qui font régner la terreur à Rome et multiplient les assassinats. En fait, dans le camp marianiste, seule la figure de Sertorius vient contrebalancer celle de Sylla. Même les proscriptions apparaissent finalement comme un moyen d'éviter un bain de sang après la victoire finale de Sylla en - 82.

Devenu dictateur, Sylla entreprend une série de réformes pour restaurer le pouvoir du Sénat et des patriciens. Il se démet lui-même de la dictature, satisfait du devoir accompli et meurt quelques mois plus tard en - 78. Après sa mort, son oeuvre de restauration conservatrice est démantelée et les troubles reprennent. "Dernier républicain", Sylla a montré la voie à Pompée, César puis Octave qui parviendra finalement à établir un pouvoir personnel durable, mais c'est une autre histoire...

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