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Présentation

Professeur d'histoire-géographie depuis la rentrée 2004, j'enseigne depuis 2008 dans un collège du Pas-de-Calais, je suis chargé d'enseignement en histoire contemporaine à l'université de Lille et membre affilié de l'IRHiS.

Docteur en histoire contemporaine de l'Université de Bourgogne, je suis membre du bureau de la régionale Nord-Pas-de-Calais de l'Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie et membre du Conseil d'administration d'Historiennes et historiens du contemporain (H2C). Je suis également membre de la Société française d'histoire politique.

Je suis aussi membre de la Commission exécutive de la CGT Educ'action du Pas-de-Calais, du Secrétariat de rédaction de la revue La Pensée ainsi que du comité de rédaction du Patriote Résistant.

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Publié par David NOËL

Cher(e)s collègues,

En juillet dernier, les historiens membres du jury d’oral de l’Agrégation externe d’histoire ont exprimé leur crainte de voir le Ministère de l’Education Nationale nommer sans la moindre concertation un représentant de l’Inspection générale à la présidence du jury. Au-delà du symbole, il s’agissait de mettre en garde contre le risque d’affaiblir l’Agrégation en découplant de la recherche la préparation d’un concours d’excellence.

Les interventions et le courrier signé par tous les membres enseignants-chercheurs historiens du jury sont restés lettre morte. La nomination du nouveau président du concours est désormais officielle :

http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=73522

Elle revient à l’Inspecteur général Yves Poncelet, vice-président du concours 2013.

Il est important que collectivement les historiens universitaires aient conscience de ce qui est en jeu : après les effets dramatiques de la mastérisation, le rythme éreintant des réformes qui ont affecté le CAPES, désormais, c’est l’Agrégation qui est visée. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner qu’à très court terme l’Agrégation ne sera plus l’Agrégation, alors même qu’au fil des années les jurys successifs avaient fait évoluer le concours progressivement et dans une large concertation. Si l’Agrégation clone à court terme le Capes nouveau style, elle n’aura bientôt plus aucune raison d’exister.

Des présidents de jurys d’Agrégation ont déjà été choisis au sein de l’Inspection générale, mais dans un contexte tout à fait différent. Aujourd’hui, ce qui menace, c’est la poursuite, comme pour le CAPES et les Masters MEEF, de l’entreprise visant à écarter l’Université de la formation des enseignants. A terme, c’est l’ensemble de notre offre de formation qui s’en trouvera un peu plus fragilisée.

Depuis le 5 juillet, le Ministère de l’Education Nationale avait le temps, si telle avait été son intention, de dialoguer avec le jury. Au contraire, aucune réponse ne lui est parvenue et le jury a été systématiquement tenu à l’écart de toute la procédure qui a conduit à la nomination d’un nouveau Président. Ses membres pensaient mériter un autre traitement de la part des autorités de tutelle, dans la mesure où le bon déroulement du concours repose largement sur l’engagement et le dévouement collectif pour faire vivre le concours et en maintenir la qualité scientifique.

Les 15 signataires ne souhaitent pas continuer à participer au jury d’oral pour la prochaine session dans ces conditions, et ont le 16 septembre au matin adressé une lettre de démission au Ministère de l’Education Nationale.

Bien cordialement à toutes et à tous,

Christophe Chandezon, Vice-président, Professeur d’histoire ancienne, Université Paul-Valéry - Montpellier III

Jean-Louis Gaulin, Vice-président, Professeur d’histoire médiévale, Université Lumière - Lyon 2

Reynald Abad, Professeur d’histoire moderne, Université Paris IV-Sorbonne

Pierre-Yves Beaurepaire, Professeur d’histoire moderne, Université de Nice Sophia - Antipolis, Institut Universitaire de France

Michel Bertrand, Professeur d’histoire moderne, Université de Toulouse, Institut Universitaire de France

Philippe Chassaigne, Professeur d’histoire contemporaine, Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3

Sophie Dulucq, Professeure d’histoire contemporaine, Université Toulouse - Le Mirail

Thierry Dutour, Maître de conférences d’histoire médiévale, Université Paris IV-Sorbonne

Xavier Huetz de Lemps, Professeur d’histoire contemporaine, Université Nice Sophia Antipolis

Frédérique Lachaud, Professeur d’histoire médiévale, Université de Lorraine

Christel Müller, Professeur d’histoire grecque, Université Paris Ouest Nanterre La Défense

Eric Perrin-Saminadayar, Professeur d’histoire grecque, Université Paul-Valéry - Montpellier III

Pierre Ragon, Professeur d’histoire moderne, Université Paris Ouest Nanterre La Défense

Bertrand Schnerb, Professeur d’histoire médiévale, Université Charles-de-Gaulle - Lille 3

Nicolas Tran, Professeur d’histoire romaine, Université de Poitiers, Institut Universitaire de France

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