Un passeport pour Canterbury
C'est une conséquence inattendue du Brexit... pour les élèves comme pour les profs.
Comme tous les ans, j'accompagnerai une des sorties à Canterbury. Cette année, un autre voyage, sur plusieurs jours, est organisé à Londres.
D'habitude, les formalités douanières consistent à présenter sa pièce d'identité à la douane, à Calais, avant d'embarquer dans le shuttle ou sur le ferry.
Sauf que, cette année, c'est l'inconnue. Pourrons-nous encore nous rendre en Angleterre avec une simple carte d'identité ? Rien n'est moins sûr... Les négociations entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne sur le Brexit se poursuivent et à l'heure actuelle, on ne sait toujours pas exactement quel sera le contenu de l'accord. Quid de la frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande ? Quid de l'activité des pêcheurs qui sillonnent la Manche ? On parle de plus en plus d'un "Brexit dur", c'est-à-dire d'un départ du Royaume-Uni de l'UE sans accord...
Conséquence de ce Brexit dur : pour aller en Angleterre, il faudra désormais un passeport parce qu'on quitte le territoire de la zone UE. L'ENT du collège a conseillé aux élèves (et aux professeurs) qui n'en ont pas de faire rapidement une demande de passeport, ce que j'ai donc fait la semaine dernière.
Et c'est là qu'entre en jeu la récente réforme de 2017 sur la délivrance des pièces d'identité qui confie la mission d'instruction des demandes de passeports et de cartes d'identité aux seules mairies équipées d'un dispositif de recueil et de numérisation des empreintes biométriques. Pour un jeune collégien de Leforest, il faut désormais aller à Hénin-Beaumont (ou alors à Rouvroy ou Carvin)...
Pas sûr que les électeurs britanniques qui ont voté majoritairement pour la sortie du Royaume-Uni de l'UE aient pensé à ça, à l'époque...